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EN CE MOMENT
2025 ! LE SÉCHOIR FÊTE SES 10 ANS D'EXISTENCE !

ÉDITO

Dix ans, et pourtant, tout semble encore commencer. Comme si le Séchoir était ce lieu où le temps ne s’écoule pas, mais se plie et se déploie selon l’audace des idées qui l’habitent. J’écris ces lignes non pas comme une simple présidente, mais comme une témoin émerveillée d’un miracle obstiné : l’art, ici, est à la fois divertissement et dé .

Divertir, oui, mais surtout dénoncer. Protester. L’art est l’expression de l’idée, l’arme silencieuse qui dit ce que les discours n’osent pas. Dans un monde saturé de bruits, de chiffres et d’injonctions, il reste l’espace de la subversion. L’art permet de poser les questions que nous refusons trop souvent d’entendre.
Aujourd’hui plus que jamais, il agit comme un outil de lutte, un souffle pour les mouvements qui nous traversent, une manière d’ouvrir nos yeux autrement. Qu’il soit image, son, geste ou silence, il oblige à la réflexion. Il repousse nos limites, nous pousse au-delà de nos certitudes. Il permet d’exprimer sans mot, de rassembler sans slogan, de fédérer sans uniformiser. C’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui. Et c’est ce que le Séchoir s’est donné pour mission depuis dix ans.

De septembre à décembre, la deuxième partie de cette année anniversaire en sera le re et. Deux expositions collectives viendront habiter nos murs : Le mot, la forme, le geste et Ça ne manque pas de volume. Deux façons d’interroger notre rapport à la matière, au langage, au corps.
Deux invités Runspace me tiennent particulièrement à cœur: en septembre, Andres Lozzano, en novembre, Emmanuel Henninger. Deux univers, deux explorations radicales.

Enfin, notre espace d’exposition personnelle accueillera deux de nos Sécheurs, qui ne cessent de nous surprendre et de nous inspirer : David Allart et Matthieu Stahl.
Et parce que l’art ne s’arrête pas aux cimaises, nous consacrerons tout un week-end d’octobre à la performance, ce langage si peu diffusé et pourtant si puissant dans sa capacité à dénoncer. Je me réjouis d’accueillir à nouveau Charlotte Darteil et Vivien Knuchel, qui nous avaient bouleversés avec leur première performance. Charlotte reviendra avec la suite de sa création, et Vivien nous offrira la restitution de sa résidence au Séchoir. Voilà notre programme : exigeant, pluriel, ouvert. Comme un cri, comme un souf e, comme une promesse. Dix ans déjà, et nous continuons à croire que l’art peut changer le monde. Peut-être pas d’un seul geste. Mais certainement d’une exposition après l’autre.

Sandrine Stahl

Présidente

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Cycle POSTURES – Exposition collective

ÇA MANQUE PAS DE VOLUME

 

Sculpture, installation, assemblage ou illusion en 2D et 3D : cette exposition collective rend hommage à la notion de volume sous toutes ses formes.

Elle invite à réfléchir à la façon dont les artistes donnent corps à l’espace, interrogent la matière et manipulent la perspective pour créer du relief, de la texture et de la présence.

 

 

Artistes exposés :

Thomas BISCHOFF / Ludovic DERVILLEZ / Claudine GAMBINO / Marine JONCOUR / Aurélie JOUANEN / Marina KRUGER / Amélie MUNICH / Mattéo PEREIRA / Thomas STURM

 

« Le volume, c’est la manière la plus directe de faire respirer une idée dans l’espace. »

Ouvert en mars 2025, Le OFF est un petit espace dans lequel est accueillie une proposition en lien avec l’exposition collective du moment, une proposition qui n’y aurait pas forcément sa place mais qui apporte un autre point de vue à la thématique générale choisie par l’équipe du Séchoir.
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Le OFF – SpOp & Bruinsma
« Clumped-Dissolved »

Pour cette session du OFF, le duo SpOp & Bruinsma (Marit Shalem et Dirk Bruinsma) présente une vidéo expérimentale où se mêlent architecture, symboles et objets non identifiés.

Le film « Clumped-Dissolved » explore l’intangible et le non défini, brouillant les repères entre détail et ensemble.

 

Installés entre les Pays-Bas et le Grand Est, les deux artistes interrogent les relations de pouvoir, les flux du commerce et la communication digitale, à travers un langage visuel poétique et subversif.

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Cycle SOLO – MATTALABASS
« J’emmerde la tragédie ! »

Le peintre et musicien MATTALABASS (Matthieu Stahl) présente un ensemble de toiles où l’instinct et la rigueur s’affrontent dans une tension électrique.

Entre héritage de l’abstraction américaine et énergie brute du punk et du street art, l’artiste revendique une esthétique post-punk, post-vandalism et post-expressionniste abstraite.

 

Ses œuvres, traversées de griffures et de vibrations, rejettent la fatalité tragique au profit d’une peinture viscérale et rebelle.

 

« J’emmerde la tragédie, parce que le drame n’a pas besoin de scène. Il suffit d’un mur, d’un geste, d’un peu de rage et de peinture. »

— MATTALABASS


MATTALABASS est également bassiste du groupe LA BOUDE (@laboude_off).

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RUNSPACE 

Emmanuel HENNINGER « Mon corps est un arrière-pays »

 

Résultat d’une résidence au SAW Center (Ottawa, Canada) en partenariat avec l’Ambassade de France, cette installation d’Emmanuel Henninger explore la relation entre corps, territoire et contestation.

À travers une série de dessins de recherche, l’artiste relie les luttes environnementales autour du site nucléaire de Chalk River (Ontario) et des mobilisations contre l’usine Tesla de Grünheide (Allemagne).

 

Le corps devient un espace de résistance, un territoire à la fois intime et politique.

Henninger, formé en arts visuels et en sciences sociales, vit et travaille à Mulhouse. Son travail est exposé en France et à l’international, au croisement de l’art et de la contestation.

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Performance

(TRES) PETITE CHAPELLE 15 novembre - 18h

 

Petite Chapelle est un projet d’expérimentation musicale, développé par le groupe Pj@MelloR, dans lequel il s’agissait de créer en live un habillage sonore répondant à un texte lu, scandé, crié, parlé, hurlé.
Pj@MelloR n’existant plus, le projet perdure malgré tout autour de Sandrine STAHL, Christian LEHMANN et MATTALABASS. L’arrivée au Séchoir de Jean-Louis DAVOIGNEAU, membre fondateur du forum IRCAM, a ouvert la voie à un autre développement du projet : pourquoi ne pas y ajouter une dimension picturale, basée aussi sur une dynamique plus ou moins aléatoire, générée par le flux sonore ? Cette restitution de l’état de la recherche engagée et une première étape vers un projet plus large.

Ce qui importe ici, c’est plus une dynamique de recherche qu’un résultat fini. Jean-Louis DAVOIGNEAU et MATTALABASS se prêtent au jeu de la restitution de résidence-recherche démarrée en 2024. D’oû son titre: « (Très) PETITE CHAPELLE ».

 

Né en 1960 en région parisienne, Jean-Louis DAVOIGNEAU commence le piano dès l’enfance et obtient rapidement des distinctions. Formé à Monaco, Nice, Berlin et Marseille, il étudie le piano, l’orgue, la composition, la direction d’orchestre, l’art dramatique et la musique électroacoustique, remportant un premier prix dans ce domaine.

Depuis 1987, il est compositeur, comédien et régisseur au sein de la compagnie théâtrale marseillaise Carpe Diem. En 1993, après une masterclass à l’IRCAM, il participe à la fondation du Forum IRCAM et devient réalisateur informatique multimédia et bêta-testeur de logiciels de création sonore. Inventeur de langages musicaux innovants (acoustique animatique et musique Aqua-air permettant notamment une perception sonore par résonance osseuse), il poursuit aujourd’hui ses recherches pour développer des outils associant musique, vision stéréoscopique et animation immersive afin de créer un « spectacle total ».

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