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Après l’obtention du DNSEP en art et plusieurs expériences professionnelles dans le domaine artistique (aide-graveur chez Rémy Bucciali à Colmar, régisseur au Crac Alsace sous la direction d’Hilde Teerlinck, imprimeur pour la manufacture Zuber), je décide de devenir enseignant en arts plastiques. Suite à la réussite au concours de l’agrégation, je reprends ma pratique afin d’expérimenter la relation peinture-volume dans un premier temps avec en arrière plan la question du paysage. La peinture est pour moi un moyen d’exprimer et de réfléchir aux analogies qui se manifestent entre les couches picturales et la formation géologique terrestre avec notamment la série des Concrétions depuis 2021. L’accumulation de matière et le recouvrement successif comme processus pictural me permet de développer ma pratique actuelle en lien avec des expérimentations en céramique.

 

Travail artistique

Je peins de façon spontané et intuitive.

J’applique les couleurs en fonction de mes impressions face à la nature qui m’environne. 

La peinture se matérialise entre structuration et improvisation par accumulation successive de matière-couleur.

Les couches de peinture sont comme des strates de temporalités figés, des sortes de « souvenirs » et elles possèdent pour moi une analogie avec la formation géologique de la nature et la structuration de la mémoire humaine. Les recouvrements sont plus ou moins épais, lisses et brillants, liquides ou granuleux suivant l’ajout de poudre de marbre ou de sable. La peinture devient comme une sorte de concrétion qui enregistre le temps pictural et qui se propose comme un paysage imaginaire et fictif. 

La nature m’intéresse pour ses diverses conditions dynamiques et transitoires, ses lumières, son atmosphère, ses odeurs, ses végétaux, ses pierres, son sol. 

La peinture qui émerge de ce processus reste incertaine, comme inachevée, toujours en attente et en échos aux instabilités du monde d’aujourd’hui. La peinture me permet de questionner l’impermanence du réel et son évolution constante.