Les ouvertures public pour les expositions : Samedis et dimanches 14h- 18h
Vous pouvez aussi prendre rdv avec les artistes ici : Les Sécheurs
2025 ! LE SÉCHOIR FÊTE SES 10 ANS D'EXISTENCE !
EDITO
Dix ans. Il y a dix ans, un espace vide, un peu de poussière et beaucoup de silence. Dix ans plus tard, une rumeur incessante d’idées, de couleurs et de destins entremêlés. Le Séchoir, ce lieu qui aurait pu rester un mausolée de la céramique, est devenu une fabrique, une ruche, une terre d’accueil pour l’art vivant. Il fallait être fou pour y croire. Nous l’étions.
Il y a onze ans, Remi Lesage nous a tendu un lieu comme on tend un défi. « Rêvez », a-t-il dit. Nous avons rêvé. Non pas à demi, non pas par prudence, mais avec l’insolence de ceux qui ignorent que l’impossible existe. Trois mois de labeur plus tard, présentation du projet. Un seul mot de sa part : « Banco ».
Et ainsi, un 16 janvier 2015, le Séchoir ouvrait ses portes. Avec les moyens du bord, certes. Mais surtout avec une ferveur inextinguible. Dix ans plus tard, on compte :
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89 expositions. Un vertige.
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30 expositions personnelles. Un tremplin.
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8 Runspaces. Des laboratoires.
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48 expositions collectives. Des tempêtes d'idées.
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2 expositions et partenariat avec le collège Villon. Des regards neufs.
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1 l'accueil au long-court avec l'Adapei- - Les Papillons Blancs. Un échange essentiel.
Dix ans d’énergie et d’engagement. De doutes parfois, de finances fragiles souvent, mais surtout de rencontres précieuses. Des artistes de renom ont foulé ces murs, des jeunes talents y ont trouvé refuge, des expériences audacieuses ont pris vie sous ce toit. On y a vu des rêves déployer leurs ailes et des regards s’illuminer.
Et tout cela, bénévolement.
Car oui, le Séchoir est porté par la passion et la détermination de ses artistes résidents. Tenir un tel lieu relève parfois de la sorcellerie financière, un exercice d’équilibre entre l’idéalisme et la réalité économique. Heureusement, la Tuilerie Oscar Lesage, notre principal mécène, la Mairie de Mulhouse et la Région Grand Est, sont là. Sans eux, sans vous, rien ne serait possible.
Et après ?
Après, l’Atelier du Vestiaire ouvrira, un espace pensé pour accueillir durablement des artistes en situation de handicap. Après, un partenariat avec l’HEAR de Mulhouse permettra d’accueillir de jeunes diplômés en quête d’ancrage. Après, il y aura d’autres expositions, d’autres visages, d’autres batailles et d’autres victoires.
Nous sommes toujours là. Toujours debout. Dix ans déjà, et nous sommes prêts à continuer.
Merci à tous, et longue vie au Séchoir !





Cycle POSTURES - expo collective
La saison du renouveau, à la fois dans la nature et dans nos espaces intérieurs, est un thème profondément ancré dans l’histoire et les traditions, comme en témoigne l’Osterputz en Alsace. Cette coutume du grand nettoyage, célébrant la n de l’hiver et la renaissance du printemps, devient l’instant propice pour faire table rase et se préparer à ce qui est à venir. Nous vous invitons à rencontrer des œuvres qui, à travers le prisme de la peinture, de la sculpture, de la photographie, de l'installation explorent ce moment de puri cation et de transformation, tant sur le plan sensoriel qu'émotionnel.
Le printemps, au-delà de sa dimension naturelle, est également une source d'inspiration profonde dans l’art moderne et contemporain, qu'il s’agisse de la oraison, des textures, des couleurs ou de la lumière, mais aussi des transformations psychologiques liées au renouveau. Les artistes ont été invités à aborder cette thématique sous différents angles, qu’ils choisissent de se concentrer sur les symboles de la nature en eurs ou d'explorer le processus intérieur de nettoyage et de régénération qui accompagne le passage de l’hiver à la saison nouvelle.
Nous avons recherché des propositions qui abordent, sans exclusive de médium, cette notion de "nettoyage intérieur" et de "renouveau" tout en cherchant à raviver l'expérience sensorielle et émotionnelle du spectateur.
Eliott AUBEY /
Mélina BARBERI /
Eva CHANOIR /
Clothilde GARNIER /
Aurélie LIENHARD /
Anna MARTIN-LIEHR /
Jeanne RIMBERT /
Sandrine STAHL /

Cycle SOLO - expo rétrospective
10 ANS DE SECHOIR
Pour marquer les 10 ans du Séchoir, nous avons décidé de faire un focus sur les 86 expositions produites en 10 ans par le Séchoir. Quoi de mieux que de rééditer l’ensemble des affiches réalisées à ces occasions par OTO (aka Vincent Rouby), La Double Clique, Jonathan Nass, David Allart, Sandrine et Matthieu Stahl,

Cycle RUNSPACE - Expo SOLO
MARY PAN Atelier du Vestiaire
Mary Pan est une artiste pluridisciplinaire, alliant poésie et arts plastiques. Son œuvre se distingue par l'emploi de diverses techniques, telles que le collage, la sérigraphie et le dessin. Cette diversité de médiums lui offre la liberté d'explorer une multitude de formes expressives. Elle participe régulièrement à des expositions collectives en Alsace (FERNET BRANCA à Saint-Louis, Espace LEZART à Colmar ...). Elle est un des membres actifs de l’Atelier du Vestiaire.
L'Atelier du Vestiaire est un dispositif artistique et sociétal qui s'inscrit dans l'action de l'APBA en faveur de l'inclusion et de l'autodétermination des personnes en situation de handicap.
Accompagné par des artistes professionnels diplômés, cet atelier invite ses participants à développer ou à approfondir une pratique artistique personnelle sur le long terme. Il ne s'agit pas de transmettre des savoirs techniques par le biais d'ateliers, ni de s'inscrire dans une démarche thérapeutique. Nous mettons à leur disposition nos compétences et notre regard, les encourageant à explorer et à expérimenter leurs propres univers créatifs.
L'Atelier du Vestiaire adopte un paradigme des possibles, en considérant chaque personne non pas à travers le prisme de sa vulnérabilité, mais en suscitant, encourageant et soutenant un sentiment de capacitaire. Ce dispositif envisage chaque individu comme capable et œuvre à la reconnaissance des personnes en tant qu'artistes. Il vise à favoriser leur inclusion dans des institutions artistiques, contribuant ainsi à transformer le regard porté sur les personnes en situation de handicap et sur leurs productions artistiques

Cycle TEXTURES - Colloque, conférence
L’Art - Thérapie, voyage à travers les perspectives
Une proposition de Carolle MASSON
L’art-thérapie invite à une véritable exploration de notre imaginaire, un voyage intérieur où se tissent des liens entre ce qui nous habite et ce qui se manifeste à travers la création. Contrairement à une simple technique d’initiation à l’art, cette discipline se distingue par son approche profondément humaine et thérapeutique. Elle ne cherche pas à enseigner l’art, mais à utiliser la création comme un moyen de soin, valorisant la singularité de chaque individu. En donnant forme à l’invisible – ces émotions, pensées ou sensations difficiles à exprimer autrement – et en intégrant ce qui n’existe pas encore, l’art-thérapie ouvre la voie à un rééquilibrage personnel et à une meilleure harmonie intérieure.
Laura, Marie et Carolle, trois amies liées par leur passion commune pour cette pratique, ont collaboré à de nombreux projets dans ce domaine. Dans cette initiative, elles proposent une double approche: d’abord, une immersion pratique à travers des expériences d’art- thérapie pour découvrir directement ses bienfaits et son impact. Ensuite, elles offrent une exploration théorique qui dévoile les principes et les mécanismes sous-jacents de cette méthode, permettant ainsi de mieux comprendre ses rouages. Cette combinaison d’expérimentation et de réflexion constitue une porte d’entrée riche et complète pour quiconque souhaite s’initier à l’art-thérapie, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel.
STAGE SUR INSCRIPTION ET PAYANT
Samedi 29 mars 14h -18h
Dimanche 30 mars / 9h - 13
Sur inscription uniquement
Tarif : 100 euros les deux jours
Limité à 12 personnes
Inscriptions sur : Helloasso




COMPLET
Vernissage le 16 mai à 18h30

Cycle POSTURES - expo collective
« APRES LES CORPS », Une curation de Zoée Dahan et Olga de Bastier.
L’exposition «APRÈS LES CORPS» rassemble dix jeunes artistes autour d’une réflexion contemporaine sur la matière et ses possibilités de transformation. À travers des pratiques variées comme la peinture, la sculpture, l’installation ou l’écriture, ils explorent les métamorphoses qui émergent entre un état initial et final, matérialisant l’espace d’interstice, cet intervalle où s’expriment l’imprévisible et la transformation.
La matière – terre, cire, plâtre ou plastique – y devient vivante, autonome, tandis que le corps des artistes, bien que central dans le processus créatif, se fait fantomatique, laissant derrière lui des traces et des résidus. Les œuvres interrogent ainsi la résilience de la matière face à sa disparition, tout en témoignant d’une tension entre la permanence et l’éphémère.
Symbole central de cette exploration, la moisissure représente les dualités organiques (vie/mort, beauté/ laideur) et inspire une réflexion sur la coexistence avec ce qui nous précède. Les artistes, eux-mêmes en métamorphose, s’approprient l’existant pour créer, dans une démarche marquée par une relation ambiguë au temps, à l’artifice et à la décomposition.
APRÈS LES CORPS se présente ainsi comme un espace suspendu où se croisent matière, idée, nature et artifice, offrant une réflexion sur les transformations en cours dans l’art et dans notre vision du monde.
Roma BANTIK / David BATIGNE / Sophie BENWELL / Milo BERGER / Zoée DAHAN / Olga de BASTIER / Apolline DESTOM / Chloé DUPLESSIS de POUZILHAC / Matteo GONCALVES / Iris LANGLOIS /


Cycle TEXTURES - Concert
EMMANUEL DA SILVA
Tarifs / membre : 5 euros - tarif plein : 15 euros
Billetterie en ligne via Helloasso
Après 20 ans de carrière, Da Silva signe son 10ème album avec les mêmes fougue et énergie viscérales que lors de son premier opus réalisé en 2005.
Da Silva signe son album le plus dense ! Les textes y sont débarrassés de tous les clichés attendus et entendus de la pop musique française, les thèmes abordés naviguent entre méchanceté et bonté humaines, entre la recherche d’un amour absolu et la perte des hommes pour y parvenir.
Da Silva acquiert une uidité d’écriture qu’il n’avait pas réussi à tenir en place jusqu’à présent, une volonté af chée d’être lisible.
C’est un décor structuré de sons électroniques et électroacoustiques qu’il a façonné autour d’une section rythmique solide, d’une harpe et d’un trio à cordes sensibles.
L’auteur-compositeur-interprète a repensé son mode de création, son processus d’écriture des textes pour que cet album s’aborde sous un angle tout à fait nouveau dans le paysage français.
Au Grand Hôtel, les hommes dorment les yeux ouverts...


ATELIERS OUVERTS
En partenariat avec ACCELERATEUR DE PARTICULES
14h - 19h / Entrée libre
Infos : ateliersouverts.net
ACHETEZ DES ŒUVRES AUX ARTISTES DE LEUR VIVANT ! N’ATTENDEZ PAS QU’ILS SOIENT MORTS ! INVESTIR ET DEFISCALISER, C’EST LE CREDO DE l’EPOQUE, NON ? YES YOU CAN !

Le Séchoir a la volonté d’accompagner les jeunes diplômés et de les accueillir dans des conditions professionnelles en leur proposant d’investir le grand plateau d’exposition sans contrainte sauf celles qu’ils se donnent.
Vernissage le 13 juin à 18h30

Cycle POSTURES - expo collective
BANBAN / BOUILLONS « Graines voyageuses, imprégnées d’Alsace »
Le Séchoir accueille six artistes venant soit du collectif BanBan, soit du collectif Bouillons. Elles ont toutes étudié en Alsace et fondé des associations dans cette région. L’Alsace est pour elles bien plus qu’un lieu d’appartenance; elle est la base même de leur construction artistique et réflexive. Grâce à ses ressources culturelles et ses opportunités, elles ont pu s’épanouir dans leurs pratiques respectives et établir un réseau solide à travers la France. Avec ce projet, elles reviennent ensemble en Alsace pour célébrer ce territoire et créer un espace d'échange et de dialogue avec ses habitant.e.s. À travers leurs œuvres, elles souhaitent partager une vision de l’Alsace empreinte de plusieurs subjectivités mêlées et travailler sur les modes de vie, les objets ou encore le langage.

Vernissage le 16 mai à 18h30

Cycle SOLO - carte blanche
Julien PAUTHIER invite:
PLONK et REPLONK-BEBERT « NONANTE NUANCES DE SUISSES »
Plonk et Replonk-Bébert est connu pour son amour des cartes postales anciennes et sa capacité à les revisiter avec une note surannée toute personnelle. Son oeuvre recèle un mélange de drôlerie, d’absurdité et de nostalgie qui lui confère un style unique et captivant.
Plonk et Replonk-Bébert se plaît notamment à explorer les multiples facettes de l’identité suisse et valaisanne. En puisant dans des thèmes emblématiques tels que les légendaires chemins de fer helvétiques, les vacances estivales ou hivernales à la montagne, le « ski extrême en haute altitude », la lutte à la culotte, la chasse ainsi que les rumeurs, commérages et marchandages qui font partie intégrante du tissu social, Plonk et Replonk-Bébert dépeint un « tableau » saisissant de la société suisse aujourd’hui.

Vernissage le 16 mai à 18h30

Cycle RUNSPACE -
Invitée, Sandrine Stahl
Sandrine STAHL vous plonge dans une expérience sensorielle où lumière, son et matière se répondent dans une danse subtile et organique. « Le Silence des Sables, l’éveil de la Lumière » est une installation immersive qui vous invite à ressentir le passage du temps, sa fluidité et son empreinte fugace.
Inspirée par la respiration du rivage, cette œuvre explore l’équilibre entre effacement et persistance, entre disparition et trace. À travers un jeu de lumières évolutives — du plein éclat du jour à la douceur du crépuscule — et une composition sonore évoquant le flux et le reflux des vagues, l’installation dialogue avec une série de peintures où sable et pigments fusionnent pour capturer l’éphémère.
Comme la mer efface les empreintes tout en sculptant de nouveaux reliefs, cette expérience visuelle et auditive révèle la fugacité du monde et la mémoire qu’il laisse derrière lui. Chaque instant devient un paysage en mouvement, une résonance intime entre lumière, matière et souvenir. Un voyage sensoriel où l’ombre et la lumière sculptent l’espace, où le son berce et transforme la perception du temps. Une invitation à ressentir, à contempler, à se laisser traverser par le souf e du monde.
Sandrine Stahl développe une œuvre abstraite où le geste pictural, à la fois éphémère et énergique, s’inscrit dans une recherche d’équilibre entre minimalisme et expressionnisme. Influencée par des maîtres tels que Matisse, Tapiès et son mentor François Bruetschy, elle explore les contrastes, les formes et les couleurs essentielles. Son intérêt pour le minimalisme et les monochromes, notamment ceux de Robert Ryman, nourrit une approche où l’épure dialogue avec la matière. Puisant dans des éléments visuels et des paysages méditerranéens, elle compose un langage pictural intime, privilégiant l’acrylique sur toile. Exposée en France et à l’international (New York, Berlin, Venise), elle interroge la relation entre abstraction et guratif, créant des œuvres d’une résonance universelle. Curatrice et présidente fondatrice du Séchoir, elle inscrit son travail dans une dynamique artistique en constante évolution.
ÉDITO
Dix ans, et pourtant, tout semble encore commencer. Comme si le Séchoir était ce lieu où le temps ne s’écoule pas, mais se plie et se déploie selon l’audace des idées qui l’habitent. J’écris ces lignes non pas comme une simple présidente, mais comme une témoin émerveillée d’un miracle obstiné : l’art, ici, est à la fois divertissement et dé .
Divertir, oui, mais surtout dénoncer. Protester. L’art est l’expression de l’idée, l’arme silencieuse qui dit ce que les discours n’osent pas. Dans un monde saturé de bruits, de chiffres et d’injonctions, il reste l’espace de la subversion. L’art permet de poser les questions que nous refusons trop souvent d’entendre.
Aujourd’hui plus que jamais, il agit comme un outil de lutte, un souffle pour les mouvements qui nous traversent, une manière d’ouvrir nos yeux autrement. Qu’il soit image, son, geste ou silence, il oblige à la réflexion. Il repousse nos limites, nous pousse au-delà de nos certitudes. Il permet d’exprimer sans mot, de rassembler sans slogan, de fédérer sans uniformiser. C’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui. Et c’est ce que le Séchoir s’est donné pour mission depuis dix ans.
De septembre à décembre, la deuxième partie de cette année anniversaire en sera le re et. Deux expositions collectives viendront habiter nos murs : Le mot, la forme, le geste et Ça ne manque pas de volume. Deux façons d’interroger notre rapport à la matière, au langage, au corps.
Deux invités Runspace me tiennent particulièrement à cœur: en septembre, Andres Lozzano, en novembre, Emmanuel Henninger. Deux univers, deux explorations radicales.
Enfin, notre espace d’exposition personnelle accueillera deux de nos Sécheurs, qui ne cessent de nous surprendre et de nous inspirer : David Allart et Matthieu Stahl.
Et parce que l’art ne s’arrête pas aux cimaises, nous consacrerons tout un week-end d’octobre à la performance, ce langage si peu diffusé et pourtant si puissant dans sa capacité à dénoncer. Je me réjouis d’accueillir à nouveau Charlotte Darteil et Vivien Knuchel, qui nous avaient bouleversés avec leur première performance. Charlotte reviendra avec la suite de sa création, et Vivien nous offrira la restitution de sa résidence au Séchoir. Voilà notre programme : exigeant, pluriel, ouvert. Comme un cri, comme un souf e, comme une promesse. Dix ans déjà, et nous continuons à croire que l’art peut changer le monde. Peut-être pas d’un seul geste. Mais certainement d’une exposition après l’autre.
Sandrine Stahl
Présidente





Depuis l’Antiquité, le mot accompagne l’histoire des arts en changeant de fonction et de forme. Tantôt outil d’écriture, tantôt complément de l’image, il disparaît partiellement à la Renaissance avant de réapparaître au XIXe siècle dans la caricature, la presse et les enseignes.
Le XXe siècle marque une révolution : les avant-gardes artistiques (Futurisme, Dadaïsme, Surréalisme) libèrent le mot de la page, tandis que l’art conceptuel, le Pop art et les slogans des années 1950-60 en font une véritable matière plastique, poétique ou politique.
Aujourd’hui, les artistes poursuivent ces explorations : le mot s’expose, se projette, s’anime, devient mémoire, identité ou résistance. Présent dans l’espace public
(graffiti, néons), dans le numérique (SMS, typographies génératives, IA), ou dans le cinéma et la vidéo expérimentale, il s’impose comme image, son et matière, terrain d’expérimentation formelle et visuelle à part entière.
Le SECHOIR vous propose une sélection de pièces rendant compte de cette diversité d’utilisation du mot dans tous ses aspects.
Artistes :
NadiaB / Collectif BADABOUM / La DOUCHE FROIDE / Marion DUBOIS /
Hyesung JUNG / Xavier LAVERNHE / MATTALABASS / Claire TATER /
Jacques VERDIER /


Ouvert en mars 2025, Le OFF est un petit espace dans lequel est accueillie une proposition en lien avec l’exposition collective du moment, une proposition qui n’y aurait pas forcément sa place mais qui apporte un autre point de vue à la thématique générale choisie par l’équipe du Séchoir.


«Salut à vous, j'ai une suggestion un peu particulière à vous faire sur le thème "Le mot, la forme, le geste". Ce n'est pas une création personnelle mais l'évocation, en marge de l’exposition à venir, d'un lavis sur un rêve d'Albrecht Dürer, élaboré en pleine Guerre des paysans d'il y a désormais 500 ans, qui associe vision et texte ».
Bernard UMBRECHT.
Bernard UMBRECHT a été journaliste pour l’Humanité et le Monde Diplomatique. Il est actuellement éditeur et rédacteur du blog Le SauteRhin, dédié principalement à la culture des pays de langue allemande.
www.lesauterhin.eu.



Chaque jour, mes pas et ceux de Pepper tracent un chemin commun, fait de liens invisibles. La marche devient une exploration silencieuse où le paysage est partenaire, changeant avec nos humeurs.
Son museau lit le sol tandis que mon regard suit les lignes de l’horizon.
Nos rythmes s’entrelacent, parfois en accord, parfois en décalage.
De ces déplacements naît une écriture sensible, faite de traces, d’arrêts et de détours. En cartographiant ces trajets, je compose un territoire intime, partagé entre l’œil et l’odorat.
Après un parcours littéraire, il étudie le design graphique à l’Université de Strasbourg durant trois ans. Il intègre ensuite, en 2012, l’École Supérieure d’Art d’Épinal (ESAE) et obtient son diplôme en image et narration en juin 2014. Intéressé par la sérigraphie qu’il découvre durant ses études dans les Vosges, et après un service civique en atelier d’impression, il rejoint les ateliers de l’Imagerie d’Épinal pour y apprendre la lithographie et le pochoir. Il y gère par la suite l’atelier artisanal pendant deux ans. Aujourd’hui, il travaille en tant qu’indépendant et répond à des commandes de graphisme, d’illustration et d’impression d’art.
Son travail d’illustration s’articule autour de thèmes variés tels que la nature, le voyage ou l’épopée. La contemplation fait partie intégrante de son univers, qui s’exprime à travers un dessin épuré et simple, et par le biais de l’image imprimée (estampes et tirages limités). Il se nourrit de l’image populaire, des mythes et légendes, du cinéma, de la science- ction ou encore de moments de vie saisis par le regard. Il aime raconter des histoires et faire voyager le spectateur pour susciter une émotion ou rappeler un souvenir. Au travers de ses images, il invite le regardeur à participer au récit qu’il invente.



Le ciel se rêve en nuages.
Quand je regarde le ciel empli de nuages, pendant de longs moments, ce que je vois n’est pas une simple agrégation fortuite, un enchevêtrement de vapeurs obéissant aux lois aveugles des masses d’air et des gradients thermiques. J’aime à croire que le ciel se cherche des formes. Qu’il tâtonne, qu’il compose, qu’il efface et superpose, avec lenteur, avec rigueur. Il ne gure rien, il n’imite pas : il explore les nuances, les tensions, les densités. Il joue du contraste entre l’épaisseur opaque et l’éclaircie fugitive, entre l’éblouissement et le retrait. Le ciel s’anime, sans relâche, de cette énergie à l’œuvre pour le simple fait d’exister.
Alors je me surprends à penser que le ciel se rêve en nuages, comme la nuit, silencieusement, se rêve en voûte étoilée.
Andres Lozano-Gallego (alias Loz) est un pionnier de l’art en ligne depuis la n des années 1990. Il a créé de nombreux projets collaboratifs (provisoire.com, Logz.org, PourInfos.org), présenté des œuvres dans des lieux majeurs (Palais de Tokyo, MAMVP) et milité pour l’open source. Dès les années 2010, il explore le rétro- computing et restaure des œuvres numériques (dont le Dialector de Chris Marker). Aujourd’hui, il développe des algorithmes visuels et conçoit des dispositifs alliant supports variés – des écrans OLED miniatures aux projections monumentales, en passant par les traceurs et installations à LED. Sa recherche s’ancre dans une esthétique low tech, privilégiant des technologies simples, détournées ou réassemblées, qui rendent l’expérimentation accessible et reproductible. À travers ces outils, il revisite et trans gure l’histoire de l’art, en explorant la manière dont les codes numériques et matériels réinterprètent les grands récits artistiques.
Sa thématique majeure est l'histoire de l'art revisitée/ transfigurée avec la technologie de préférence low tech (celle que l'on peut aisément réassembler et reconstruire). Après 2020 il se consacre à la peinture, peinture de paysages imaginaires, peinture comme réalisation du programme de son essai "joie et paresse" dans lequel il développe l’idée « qu’il faut cesser de travailler et cesser de cumuler sans fin des marchandises. Il faut agir avec paresse et partager la joie de vivre tout simplement. »



À la fois support, outil, médium de revendication, matériau de création et de destruction, le corps humain est un élément non négligeable dans l’art contemporain. Les évolutions sociétales et politiques des années 60 et suivantes vont faire du corps un sujet et un objet de nouvelles pratiques artistiques. Le corps devient support de revendication, outil de communication, matériau de création et de destruction, un moyen de provocation au service de la liberté d’expression.
Cette programmation souhaite montrer plusieurs aspects de cette réalité artistique aujourd’hui : comment cette révolution a généré de nouvelles expressions et champs d’action où le corps est un élément moteur de la création.
Cette deuxième édition nous permet de retrouver Charlotte Darteil, Bord de Ligne et Vivien Knuchel avec des propositions qui font suite aux performances découvertes en 2024, dans une logique de soutien et d’accompagnement. Nous accueillons aussi deux nouvelles propositions dans une volonté d’ouverture à d’autres univers artistiques.
LE PROGRAMME
• Vendredi 10/10
20h / Charlotte DARTEIL (Eugénie poilue), "Le rouge et le noir"
A partir de 15 ans - Contient des scènes de nudité - Accès libre
• Samedi 11/10
16h Fiona CHAUDON (compagnie CRI CRAK) / "Péripéties d'une cage"
17h30 Vivien KNUCHEL + Arnaud DIETERLEN / Restitution de résidence
• Dimanche 12/10
16h BORD DE LIGNE (Antoinette MARCHAL) / "VIVANT.E"
17h30 Thée MUNCH / "Dans ma chambre"
























